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07/06/2011

" UN DEUXIEME GRAND CLUB A PARIS C'EST POUR BIENTOT ? "

 

 

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 Parc-des-princes (paris XVIe), le 25 Février 1990. Le PSG et le Racing Paris 1 disputent ce soir-là le dernier derby francilien de Division 1. Malgré le pénalty de Gabriel Calderon, les Racingmen de Pascal Olmeta (de dos) s’imposent (1-2). (presse sports/pichon).

 

" C’est une anomalie, presque une incongruité. Comment une capitale comme Paris, adossée à une région comme l’Ile-de-France, d’où sont issus nombre de joueurs professionnels évoluant en France et à l’étranger, peut-elle compter un seul club parmi l’élite, le PSG ?

Cela fait bien rire les Londoniens, qui ont 11 clubs professionnels ! Bien sûr, des tentatives plus ou moins inspirées ont déjà été lancées ; des clubs—Paris FC, Créteil— tentent, sans succès pour l’instant, d’accrocher la Ligue 2, ascenseur indispensable vers le plus haut niveau ; des marques existent—Red Star, Racing—mais, pour l’heure, ces « belles endormies » plafonnent très loin des sommets. Alors comment enclencher une dynamique ? Comment offrir au public francilien le deuxième club auquel il a droit ? Ce sont précisément les questions qu’on pose et ce sont des réponses qu’on cherche auprès des décideurs et des acteurs concernés.

La mairie de Paris a décidé de remettre le dossier sur la table.

Dans le sillage de la création du Grand Paris, en 2009, l’Hôtel de Ville souhaite favoriser la création d’un club d’agglomération. Il s’agirait non pas d’une entité parisienne stricto sensu, mais d’un club qui plongerait ses racines dans la capitale et sa banlieue.

Concrètement, l’ambition est de mettre en place les conditions de la fusion du Paris FC (National) avec un club d’un département voisin. Le Red Star, club de Saint-Ouen aujourd’hui en CFA et qui vient d’échouer de peu pour la montée en National, est le plus fréquemment cité. « Sans cela, je vois mal comment il est possible d’avoir un 2e grand club à Paris. A moins d’avoir un mécène… » souligne Jean Vuillermoz, adjoint aux sports à la Ville de Paris et artisan du projet. Celui-ci a fait ses calculs. « Le PFC a un budget qui devrait être de l’ordre de 3 M€ la saison prochaine (NDLR : environ 1,5 M€ pour le Red Star). Mais, pour monter en L2, il lui faut plus de 5 M€ », explique l’adjoint PC de Bertrand Delanoë.

Encore de nombreux obstacles

Pour Vuillermoz, la fusion des deux équipes premières permettrait de faire grossir le budget en combinant les financements publics et privés des deux structures. Le choix du Red Star n’est pas anodin. Son histoire, autant que sa proximité avec la capitale qui permettrait aux supporteurs de se déplacer facilement, en fait le candidat idéal. Et puis, Jean Vuillermoz et Jacqueline Rouillon, la maire de Saint-Ouen, sont tous les deux membres du Parti communiste. Cette adhésion au PC est censée faciliter les échanges. D’ailleurs, une réunion sur le sujet s’est récemment tenue entre des représentants des deux collectivités. Patrick Braouezec, président de Plaine Commune (la communauté d’agglomération voisine) et de la Fondation du football, a lui aussi été sondé.

Pour l’instant, les retours venus de la Seine-Saint-Denis ne sont pas franchement enthousiastes. « Une fusion, c’est toujours l’absorption de l’un par l’autre. On n’est pas fermés à la discussion et à l’organisation d’une table ronde. Mais on est encore sceptiques », affirme Henri Lelorrain, l’adjoint aux sports de Saint-Ouen. Les dirigeants du Red Star sont sur la même ligne. Contrairement à la fusion entre Paris et Ivry en handball — où le processus est plus avancé —, les obstacles à lever sont encore nombreux. Toutefois, le projet semble mériter qu’on y réfléchisse. "

Frédéric Gouillard - "Le Parisien" - 07/06/2011

 

Mon Commentaire

Ce fantasme, cette obsession du second club Parisien, comme aurait dit Audiard, "ça fait des années qu'on en croque. Ca revient comme du chou". Il est surtout pénible de constater que le Red Star est dans ces cas là systématiquement en première heure ligne dès qu'il s'agit d'aborder un sujet qui est visiblement toujours dans les cartons de la Ville de Paris, avec cette idée fixe de faire fusionner le Red Star et le Paris FC.

Mais sincèrement, au nom de quoi y a t-il absolument besoin de fabriquer (parce que c'est franchement le mot) un deuxième grand club à Paris ? Les arguments déployés dans l'article ci-dessus comme ailleurs sont, à mon sens, la plupart du temps bien peu convaincants. 

Pour simplement faire comme dans les capitales majeures européennes (hormis Berlin qui n'avait même aucun représentant en Bundesliga 1 cette saison), capitales dont la passion du public pour le foot n'est nullement comparable à celui de Paris ?

Dans le même ordre, pour satisfaire "un public francilien qui a droit à ce qu'on lui offre un second club " alors que seul le PSG, qui souffre déjà mille morts pour parvenir à se hisser durablement au sommet du foot Français, fait des assistances significatives et que les autres équipes de la région parisienne évoluent dans une quasi indifférence ?

Pour la mise en place d'un "club d'agglomération", un gadget créé de toutes pièces pour coller au cadre du fameux et fumeux projet du Grand Paris Mégalo cher à Sarkozy ?

Pour occuper Bernard Tapie dont je m'étonne qu'il ne soit pas cité ici, alors que son nom revient invariablement chaque fois qu'on se met à parler de cette Arlésienne ?

Une chose est sûre, ce n'est pas de cette manière que les amoureux du Red Star veulent voir leur club évoluer. La fusion avec le Paris FC, nous n'en voulons pas. Et puis la "marque" Red Star, qu'est-ce que ça peut être horripilant à la fin !

Côté Direction du Red, Patrice Haddad (et son prédécesseur à la Présidence du club également) a, jusqu'à maintenant, le mérite d'avoir toujours été très clair sur le sujet. Il vient encore de déclarer qu'il "n'était pas demandeur".

Même si tout est bien loin d'être parfait, le Red Star est aujourd'hui un Club dont les dirigeants ont un projet et un objectif. La tâche est complexe, personne ne se voile la face, mais celui-ci tente d'avancer.

Sauf à vouloir se débarrasser du Red une fois pour toutes, ou vider le club de son nom et de sa substance, je ne vois pas à l'heure d'aujourd'hui de raisons objectives d'associer sans arrêt le nom du vieux club de Saint-Ouen à ces bidouillages aventureux.

Alors Messieurs, laissez "la belle endormie" tranquille et allez voir ailleurs si Jules Rimet y est.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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