BAYONNER LES BASQUES !

 

 

Les espoirs nés de la formidable victoire à Charléty face au Paris FC auront vite laissé place à la désillusion.

Une injuste mais sévère défaite à domicile face au leader Epinal mardi dernier a précédé un naufrage complet samedi soir à Niort, match où le Red n'était certes pas franchement favori contre une équipe qui a jusqu'à présent fait le plein à domicile, mais qui a été balayé sans autre forme de procès.

Le Red en avait déjà pris 3 dans la musette à la demi-heure de jeu, puis s'est retrouvé juste après à dix suite à l'expulsion de Dieye, celui-là étant bien parti pour récolter une jolie collection d'images jaunes et rouges cette saison. Je ne serai pas complet si je ne précisais pas qu'il y a eu à déplorer de nouveaux blessés (Baïdy Sall qui risque d'être out pour plusieurs mois) en cours de jeu, s'ajoutant à des défections de dernière minute, s'ajoutant elles-même aux blessés déjà recensés depuis un bon moment.

Ainsi, après le carton infligé au PFC, et la valise prise face à Epinal, c'était donc au tour de la ....Java (bleue de préférence eu égard aux couleurs Niortaises) de se manifester ! De quoi faire jazzer, naturellement, dans les rangs de tous les supporters et amoureux du Club, qui en ont marre de voir leur équipe valser dans tous les coins.

Plus sérieusement, (il se remet alors droit comme un i devant son clavier et décide de prendre un ton plus grave, plus solennel, conscient de l'importance des enjeux), comment interprêter, comment lire, comment décrypter (j'aurai pu dire aussi comment décoder ou comment traduire ou même encore translater) les derniers résultats du Red Star ?

Oui je pose la question à la face du blog, amis de "Club de mon Coeur", où se trouve le vrai Red Star de cette saison dans cette suite de performances parfaitement incompréhensibles où le flamboyant se confond avec l'affligeant ?

Réfléchissons tous ensemble, si vous le voulez bien :

- A Martigues ? Où nos favoris ont ouvert tôt dans la saison leur compteur de victoires à l'extérieur, après un match plein de solidarité et de qualité, avec un Red qui a joué crânement sa chance en ne refusant pas le jeu et réalisé une performance de choix (victoire 1-0) face à un promu, certes, mais qui réalise pour l'instant un parcours tout à fait correct et qui, hormis sa défaite contre le Red, compte 3 victoires et un nul à domicile avec 9 buts marqués sur son terrain ?

- Contre Cherbourg à Bauer ? (Défaite du Red 2-0) où même malgré certaines largesses de Monsieur l'Arbitre envers les Cherbourgeois (notamment l'action qui amène le pénalty), on a vu un Red Star brouillon à souhait et peu inspiré face à un adversaire pas génial mais très solide, avec certains joueurs qui semblaient archi cuits au moment où Cherbourg porta l'estocade en toute fin de match, et d'autres qui sont, disons le tout net, médiocres voire inexistants et ceci avec une régularité de métronome jusqu'à présent ?

Avant de poursuivre, petit aparté en précisant que ce match fut précédé par l'inauguration en grandes pompes du nouveau terrain synthétique de niveau interplanétaire qui a coûté une véritable fortune, avec tout le cérémonial requis dans ce genre d' "évènement", à savoir invitations en nombre, présence des politiques, discours, buffet campagnard gratuit, fanfare, majorettes, il ne manquait plus que le feu d'artifice, enfin bref, tout le tralala qui sied dans ce genre de pince-fesses, surtout que la plupart du temps, au Red Star, c'est bien connu, célébration rhyme avec "on va l'avoir dans le fion".

Et puis entre nous quel intérêt ce genre de vernissage, surtout à l'heure où les espoirs quant à la réelle volonté de donner un avenir au stade Bauer s'écaillent (si je puis dire) de manière de plus en plus inquiétante ?

Tant qu'on y est, pourquoi ne pas non plus faire une inauguration glorifiant l'intégration du jambon de Parme - que l'on attend toujours depuis 102 ans - dans les sandwiches à la buvette, ou l'arrivée du Coca-Cola sans caféïne ?

Enfin bon, ne soyons pas toujours négatifs, cela nous a donné l'occasion de réentendre que nous serons en Ligue 2 en 2015, et c'est bien là l'essentiel.....

Donc j'en viens à la suite. Cependant, vous pouvez naturellement marquer une pause, aller faire pipi, boire une bonne bière bien fraîche ou un lait fraise selon les affinités de chacun, vous préparer un bon sandwich au jambon de Bayonne, (je connais d'ailleurs une excellente adresse pour ceux que cela intéresse car je n'ai strictement aucun humour avec cette spécialité qui selon moi ne doit aucunement souffrir la médiocrité) passer un CD ou un 78 tours style "La Java Bleue" de la grande, que dis-je, de l'immense Georgette Plana, rappelez vous..... "on l'appelait le dénicheur".......tout est possible, prenez votre temps, cet article ne va pas s'envoler.

- A Charléty ? Contre le Paris FC où un Red Star conquérant aux flèches assassines nommées Touati, Béziouen, Sall, et bien sur Malfleury, a littéralement assomé son adversaire devant un parterre de supporters verts et blancs médusés et bien évidemment aux anges face aux fulgurances des hommes de Bandini, même si l'adversaire du soir a brillé par sa faiblesse sauf en tout début de rencontre ?

- Face au leader surprise Epinal à Saint-Ouen ? Où le Red, comme dit plus haut, et malgré un excellent match d'ensemble et sans aucun doute sa meilleure prestation à Bauer, a cruellement et froidement ressenti ce que le mot réalisme veut dire en football ?

- A Niort ? Où, permettez moi l'expression, les Chamois ont eu la peau d'un Red Star en dessous de tout et dont beaucoup trop de joueurs ont capitulé de manière assez inquiétante ?

Eh bien la réponse, la mienne en tous cas, mais si cela paraîtra peut-être du réchauffé à bon nombre d'entre vous, elle est pour une bonne part dans ce que j'ai écrit à l'orée de cette saison, (voir publication du 4 Août pour les ceusses qui seraient passés à côté, ce qui est clairement un reproche) même si elle n'explique pas tout.

En dehors d'un état d'esprit qui se doit naturellement d'être tout à fait irréprochable de la part de tous les joueurs, et ce à tous les matchs sans la moindre exception, et qui doivent matérialiser et concrétiser sur la pelouse (artificielle ou non) leur enthousiasme affiché dans les interviews du site officiel, on se doit de prendre en compte impérativement (et comment faire autrement) la multitude de blessés qui pénalise grandement l'équipe et ne facilite pas la tâche d'Athos Bandini.

Dernier exemple en date, l'ancien Niçois Laurent Gagnier, 32 ans, qui à peine après avoir posé ses valises au Red après une "expérience" en Thaïlande et je ne sais où encore, a immédiatement gagné ses galons de titulaire à l'infirmerie, rejoignant plusieurs petits camarades qui eux aussi sont immédiatement passés par la case Service Médical.

A ce sujet, j'avoue ne pas trop comprendre, comme bon nombre de supporters, cette faculté que le Club a de faire le pari risqué de recruter des joueurs blessés - Tony Patrao en est le meilleur exemple - surtout qu'on en a déjà soupé de ce genre d'expérimentations avec entre autres les cas Diagouraga et Dantas qui ne semblent pas avoir ......vacciné le Club !

Fort heureusement, nous avons comme chacun sait un staff médical de très haute voltige, sinon c'est carrément les joueurs de l'Amicale des anciens qu'il faudrait faire rappliquer !

Athos Bandini, recruté alors que le club était toujours en CFA, qui souhaite mettre en place dans la durée une véritable " identité de jeu " et dont quelques certitudes déroulées en interview post-Epinal ont dû en prendre un petit coup après le match de Niort, devra peut-être par la force des choses remettre cette belle et honorable ambition à un peu plus tard, car même si la situation au classement n'est pas catastrophique et finalement en ligne avec ce dont on pouvait s'attendre en début de saison, il va lui falloir resserrer les rangs très vite et recadrer son groupe sous peine de complications.

A ce titre, je me méfie et craint terriblement le match de samedi soir, qui est le match piège et chausse-trappe par excellence.

Bayonne ? Sur le papier, une équipe totalement inoffensive, bonnet d'âne de son groupe, 2 matchs nuls, 7 défaites, 3 buts marqués et 15 encaissés, le parfait candidat que l'on va pouvoir écrabouiller sans ménagement avec un festival de buts à la clé, bref une démonstration.

Dans la pratique cela ne va peut-être pas se passer tout à fait ainsi car le Red Star, qui aura la pression, est en doute et en manque cruel de confiance et de résultats sur son terrain, que les joueurs ne semblent pas plus apprécier que les vers de terre, et vous avez là le scénario genre "traquenard" qui vient s'inviter à Bauer, surtout lorsque les supporters que nous sommes ne réclament que la victoire impérative, sous peine de faire porter le béret des mauvais résultats aux hommes de coach Athos.

Et il est vrai qu'une victoire est indispensable ne serait-ce que pour éviter de rentrer dans une spirale dangereuse, et surtout pour apaiser certaines tensions apparues récemment au sein du groupe, dont l'équipe n'a certainement pas besoin actuellement.

Le Red Star voudra donc montrer qu'à Paris on est pas des jambons, face à des Bayonnais qui en connaîssent un rayon sur la question et qui auront peut-être encore plus de raisons que nous de le montrer, en nous collant aux basques (pouvait pas la louper celle-là) toute la rencontre, pour mieux essayer de nous saigner comme des gorets en fin de match.

C'est pour cela qu'il faudra aborder celui-ci avec une détermination sans faille et prendre à la gorge cette équipe en lui montrant tout de suite qui porte la culotte, et ce en raison d'un principe simple que n'aurait peut-être pas renié Michel Audiard :

LORSQUE QUE LES EQUIPES 15 EME AU CLASSEMENT JOUENT EN TAULIER , LES EQUIPES QUI SONT 20 EME S'INCLINENT SANS MOUFTER.